Lors de son procès en appel à la cour de justice de Tipaza, hier samedi, l’influente « Madame Maya », de son vrai nom Zoulikha Chafika Nachinache, prétendue fille de l’ancien Président Bouteflika, a révélé qu’« elle avait connu Bouteflika par l’intermédiaire de son père », et qu’« elle n’avait aucun lien de parenté avec lui ».
La cour de justice de Tipaza a été la scène de nombreux rebondissements dans l’affaire de « Madame Maya », la prétendue fille de l’ancien Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, lors de son procès en appel, hier samedi 26 décembre 2020. Questionnée par le procureur au sujet de ses relations avec l’ancien président de la République d’Algérie et l’ancien ministre Mohamed Ghazi, Zoulikha-Chafika Nachinache, dite « Madame Maya », a témoignée qu’« elle se présentait en tant que « Madame Baleachi ». Elle a aussi souligné qu’« elle n’avait aucun lien de parenté avec Bouteflika et sa famille ».
« Mon père était un Moudjahid dans le lutte armée aux côtés de Boumediene, et c’est à travers mon père que j’ai fait la connaissance de Bouteflika », a révélé Zoulikha-Chafika Nachinache. Mais, elle avait reconnu, en première instance, avoir obtenu les avantages, pour réaliser ses investissements, par l’intermédiaire de Bouteflika. Elle aurait rassemblé une fortune colossale et réussi à acquérir les biens immobiliers en Algérie et à l’étranger.
« Madame Maya » a été condamnée par le tribunal de Chéraga pour les affaires de corruption liées au «blanchiment d’argent », au « trafic d’influence » et à la « dilapidation de deniers publics », à une peine de 12 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 7 millions de dinar algérien (28,5 millions FCFA), ainsi que la saisie de ses biens.
Ses deux filles, Imène et Farah, ont aussi été condamnées chacune à 5 ans de prison ferme avec une amende de 3 millions de dinar algérien (12,2 millions FCFA) ainsi que la saisie les biens. L’ancien wali de Chlef, Mohamed Ghazi, Abdelghani Zaalene, et l’ancien directeur général de la sûreté nationale, Abdelghani Hamel, ont été condamnés à 10 ans de prison ferme avec une amende d’un million de dinar algérien (plus de 4 millions FCFA) chacun.