L’ouverture des « Restaurants du cœur » pour accueillir les démunis et même des passagers, à travers les différentes régions du pays, est une action qui peut renseigner sur l’attachement des Algériens aux préceptes de l’islam.
(De notre correspondant en Algérie)
De plus en plus, les Algériens s’éloignent de la religion musulmane, dont les préceptes sont fondés sur le respect de son prochain et l’accomplissement de l’œuvre pieuse. Malheureusement, ils sont peu nombreux les Algériens encore attachés à ces fondamentaux. Les Algériens préfèrent fouler du pied les règles élémentaires qui régissent la vie d’un croyant.
Assurer un bien-être à des nécessiteux
Heureusement que les« Restaurants du cœur » qui accueillent des familles démunies, des sans-abris et voyageurs de passage, pendant ce mois sacré, sont là pour faire oublier le comportement peu honorable de l’Algérien lambda qui pose chaque jour des actions contraires à la charia.
Aussi bien à Alger que dans les autres grandes villes du pays, les « Restaurants du cœur » sont devenus le refuge de ceux qui n’ont pas où rompre le jeûne.
Durant ce mois de Ramadan, les valeurs de piété et d’humanisme sont de mise. Et le recensement, cette année, de pas moins de 795 restaurants de la Rahma par le ministère de la Solidarité nationale peut quand-même combler une partie de cette dégénérescence morale qui différencie les Algériens du reste de la communauté musulmane. À Alger, des bénévoles conjuguent leurs efforts à ceux de mécènes pieux, qui se sont mobilisés pour assurer un certain bien-être à des nécessiteux. Les repas sont riches et consistants et répondent aux normes culinaires requises en pareille occasion. Allant de la chorba ou h’rira aux plats de résistance avec beaucoup de viande, cette nourriture permet aux jeûneurs de retrouver leurs forces après une journée d’abstinence. « Les plats servis chaque ftour sont consistants. Il y a de la viande et même les desserts.
84 restaurants dans 23 wilayas
Des donateurs qui compatissent à la souffrance des personnes démunies, sont mobilisés à travers les différentes régions du pays, pour rendre à ce mois sacré ses valeurs fondées sur la piété et le dévouement », nous fait remarquer un cuisinier bénévole. Dans ce même élan de solidarité, des couffins dit de Ramadan, sont distribués aux nécessiteux. De l’huile de table, farine, sucre, café, légumes secs pour ne citer que ces denrées-là, en constituent le principal contenu. Des repas sont aussi distribués pour les nécessiteux afin qu’ils puissent rompre le jeûne tranquillement chez eux. Et des dizaines de familles en bénéficient chaque jour que Dieu fait.
L’on parle de 84 restaurants dans 23 wilayas du pays. 1 800 bénévoles y sont également mobilisés pour la circonstance, pour servir 14 555 repas chauds par jour.
Ces gestes salutaires permet de voiler le côté malsain de la société algérienne rongée par la dégénérescence morale. En effet, même durant ce mois sacré, où l’amour, le pardon, le partage doivent être de mise, les braquages et d’autres actes barbares sont légion.