Les rappelés du service national ne décolèrent pas. Ils maintiennent leur dynamique revendicative jusqu’à satisfaction de leurs doléances reposant sur 11 principaux points.
(De notre correspondant)
Le collectif des rappelés du service national demeure toujours mobilisé et plus que jamais déterminé à faire entendre sa voix devant les hautes instances du pays.
La prise en charge dans le cadre de la réconciliation nationale et de la concorde civile, les indemnités, une prise en charge médicale et une facilité d’accès à des crédits bancaires et autres avantages fiscaux sont autant de points importants sur lesquels repose la plateforme de revendications de ces rappelés ayant effectué leur service durant la période du terrorisme, notamment de 1995 à 1999. Pour ce faire, plusieurs centaines d’entre eux se sont regroupés, hier dans la localité de Draâ Ben Khedda, à 10 km à l’Ouest du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Plusieurs autres groupes y sont attendus pour aujourd’hui à l’effet de marcher, dans un jour ou deux, sur la capitale Alger, 90 kilomètres plus loin. « Cela vaut la peine et nous ne comptons pas baisser les bras jusqu’à satisfaction de nos revendications », râle un participant à cette importante marche en direction d’Alger.
Leur situation socio-économique « déplorable » est mise en avant pour se faire un écho parmi les hautes sphères dirigeantes du pays. Se considérant « sans emploi, sans logement, sans le moindre avantage » et souffrant « d’atroces traumatismes, de blessures et de maladies chroniques » durant l’accomplissement de leur devoir « patriotique », les rappelés du service national comptent rassembler 10 000 personnes pour entamer leur action d’envergure et atteindre la présidence de la République qu’il compte saisir à leur arrivée. Leur déterminisme est perceptible et ils se disent prêts à « passer plusieurs nuits » dans leur lieu de regroupement à Draâ Ben Khedda qui reste sous les feux de la rampe des services de sécurité qui veillent au grain contre d’éventuels débordements.