Le ministre algérien des Affaires religieuses et des Wakfs s’est dit favorable à la réouverture des lieux de culte juifs dans le pays.
Le nouveau ministre algérien des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, semble vouloir rompre avec la politique de ses prédécesseurs. Lors d’une visite, ce lundi, à Oran, il a indiqué que son ministère n’avait pas pour vocation de s’occuper uniquement de la religion de l’islam, mais au contraire, de toutes les religions.
Alors qu’il visitait le chantier de la future grande mosquée d’Oran (Ibn Badis), il a réitéré ses propos selon lesquels il ne voyait aucune inconvenance à ce que les synagogues du pays rouvraient leurs portes. « Les lieux de culte pour les juifs rouvriront leurs portes », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Le fait de rouvrir des espaces de prière pour les juifs est une preuve patente que l’Algérie n’est pas contre eux ».
Les lieux de culte juifs avaient fermé au début de la décennie noire, dans les années 1990. A cette époque, leurs fermetures étaient liées à des raisons « strictement sécuritaires », rappelle El Watan.
L’annonce du ministre s’adresse à tous ceux qui pratiquent une religion différente que celle de l’islam. « L’Algérie ne leur est pas hostile. Au contraire, notre pays accepte l’autre, et est riche de par ses différentes langues et cultures », a-t-il enfin déclaré. Toutefois, il a souligné que ces pratiquants doivent se soumettre à la loi de 2006, qui régit la pratique du culte.