Depuis huit semaines, les enseignants du primaire observent des mouvements de grève. Pour attirer l’attention du gouvernement, le syndicat des enseignants du primaire n’y va pas de main morte. Il a décidé de boycotter les évaluations du premier semestre prévues pour le 1er décembre par le ministère de tutelle.
Ces mouvements de grève perturbent le déroulement normal de l’année scolaire en cours. Une grève de 72 heures est observée en prime à compter de ce lundi 2 décembre et les manifestants feront un sit-in à Ruisseau, devant les locaux de l’annexe du ministère de l’Education nationale.
Le syndicat des enseignants rassure néanmoins les élèves et leurs parents quant à la tenue prochaine des compositions. La seule condition qu’il pose est que le ministère de l’Education réunisse les conditions pédagogiques adéquates.
Les manifestants exigent du ministère de l’Education un amendement en bonne et due forme de leur statut particulier, une révision des horaires de travail, le recrutement de surveillants pour encadrer les enfants aux heures de cantines et dans la cour afin que les enseignants puissent se consacrer exclusivement aux tâches pédagogiques. Ils revendiquent aussi qu’un système de spécialisation dans certaines disciplines comme les mathématiques, l’éducation sportive et la peinture soit instauré.
Appliquer une nouvelle grille salariale
Le syndicat des manifestants a envoyé au ministère de la Justice un courrier pour demander que le décret 14/266 initié par le président de la République, le 28 septembre 2014, portant application d’une nouvelle grille de salaires aux enseignants du primaire leur soit dorénavant appliquée.
Les enseignants considèrent l’inapplication de cette nouvelle grille salariale comme une injustice et une marginalisation. Pour l’heure, les tentatives de dialogues initiées pour trouver un terrain d’entente entre les manifestants et leur tutelle ont échoué.
Abdelhakim Belabed, ministre de l’Education nationale, a annoncé que son département prend en charge les différentes revendications faites par les manifestants lors de leurs dernières protestations.