Lors de l’audience de ce samedi, Saïd Bouteflika, qui a été acquitté, en même temps que ses supposés complices, a fait de graves révélations. Selon lui, le président de la République algérienne démocratique et populaire, du 27 avril 1999 au 2 avril 2019, Abdelaziz Bouteflika, est désormais en résidence surveillée.
Lors de l’audience qui s’est tenu ce samedi 2 janvier 2021, Saïd Bouteflika a même préparé un discours qu’il a lu, en vue de défendre son frère. Saïd Bouteflika a d’abord tenu à clamer son innocence en répétant à l’adresse du juge, en réponse aux questions sur la réunion du 27 mars dernier. « Je suis innocent, et je n’avais jamais comploté contre ma partie, contre mon peuple ou encore contre l’armée », a-t-il déclaré
En parlant de son frère Abdelaziz Bouteflika, il l’a qualifié de « patriote qui n’a voulu que construire son pays », tout en faisant allusion aux « proches » qui l’ont, selon lui, « trahi », avant de se retourner contre lui. Ils « se prosternaient » face à lui, a-t-il souligné.
Saïd a ensuite affirmé que Abdelaziz Bouteflika, ancien homme fort d’Algérie de 1999 à 2019, « est en résidence surveillée, et son frère se trouve en prison. Je le répète, en résidence surveillée, et son frère se trouve en prison ». Concernant les accusations portées à son encontre, et qui reviennent à la période de règne du Président déchu, Saïd Bouteflika affirme : « je n’ai jamais utilisé le sceau de la présidence de la République parce que je n’étais qu’un simple conseiller du Président qui gérait le pays ».
Quand le juge insiste pour en savoir plus sur ce sujet, Saïd Bouteflika lui répond alors : « s’il vous plaît, évitez de me poser d’autres questions sur le sujet, parce que je risque de blesser certains ». À rappeler que le tribunal militaire de Blida a ouvert le samedi 2 janvier 2021, le procès en appel lié à « l’atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ».
Après donc deux semaines de l’annulation, par la Cour suprême, du verdict de la Cour de justice militaire de Blida, le procès en appel impliquant Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène, dit « Toufik », Athmane Tartag et Louisa Hanoune, a vu le tribunal militaire prononcer l’acquittement pour tous les mis en causes.