En Algérie, les services de sécurité ont procédé à une série d’arrestations, avec notamment Saïd Bouteflika, Mohamed Mediene et Athmane Tartag qui ont interpellés. Que cachent ces arrestations ?
Trois figures proches de l’ancien Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, ont été arrêtées samedi. Il s’agit de son frère, Saïd Bouteflika, et deux anciens hauts responsables du renseignement : le général Mohamed Mediene dit « général Toufik », patron des services secrets d’Algérie durant 25 ans, et l’ex-coordinateur des services de renseignements, le général Athmane Tartag. Ces arrestations interviennent au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation.
Agé de 61 ans, Saïd Bouteflika était considéré comme le véritable homme fort du palais présidentiel depuis que son frère le Président avait été victime d’un accident vasculaire cérébral, en avril 2013. C’est à ce titre que les manifestants réclamaient son départ depuis plusieurs semaines et encore ce vendredi 3 mai.
Dans l’optique de calmer l’ardeur des Algériens, qui, malgré la démission du Président, continuent d’exiger le départ de toutes les grandes figures du système Bouteflika, le chef d’état major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, multiplie les arrestations. Après le patron de Cevital, Issad Rebrab, c’est Saïd Bouteflika ainsi que deux anciens hauts responsables du renseignement qui ont été interpellés ce week-end.
A l’origine de ces récentes arrestations, entre autres, la sortie d’un ancien responsable de l’armée algérienne, le général Khaled Nezzar nommément, qui a accusé Saïd Bouteflika de vouloir instaurer l’état d’urgence. Mieux, M. Nezzar a révélé que le frère du Président démissionnaire avait envisagé de limoger le général Gaïd Salah. L’on sait par ailleurs qu’avant la démission d’Abdelaziz Bouteflika, des réunions secrètes avaient été attribuées à Saïd Bouteflika et Toufik, raison pour laquelle le chef d’Etat major de l’armée considère qu’ils « représentaient une menace pour la stabilité du pays ».
