Emportée par la vague anti-corruption, « Madame Maya », cette « fille cachée » de l’ancien Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, aura causé beaucoup de dégâts partout où elle est passée. Elle passe devant le juge.
L’Algérie est en attente d’un procès, pas comme les autres. En effet, la réputée « Madame Maya », présentée comme « la fille cachée de Bouteflika », du nom de l’ex-Président algérien, emporté par un soulèvement populaire, devra passer devant le juge, le mercredi 30 septembre 2020. Que lui reprochent les autorités algériennes ?
« Madame Maya » est poursuivie pour « blanchiment d’argent dans le cadre d’une association criminelle organisée », « complicité dans l’abus de fonction », « demande et acceptation d’indus avantages en recourant à un agent public » et « complicité dans l’octroi d’indus avantages ». La liste des griefs à son encontre est longue.
Celle qui est présentée comme la « fille cachée de Bouteflika » a été arrêtée avec ses deux filles, en juillet 2019. Les gendarmes auraient trouvé chez elle, pas moins de 12 milliards de centimes algériens, soit environ 797 000 euros), 270 000 euros, 30 000 dollars, 17 kilogrammes de bijoux en or et plusieurs documents de voyage. Le tout était dissimulé dans plusieurs murs de sa villa.
De son vrai nom Nachinachi Zoulikha-Chafika, relève Le Point, « Madame Maya » était « la fille cachée », soit « illégitime », du Président déchu Abdelaziz Bouteflika, née d’une relation cachée avec une Suissesse. Un cas qui, selon le journal, dépasse de loin les affaires « ordinaires » d’usurpation d’identité.
« Madame Maya » a acquis des terrains à Chlef, des voitures de luxe, des villas dans les quartiers huppés de Hydra et de Benaknoun sur les hauteurs d’Alger, dont l’un est loué à une agence onusienne, et la fameuse villa de Moretti pour 200 000 euros », détaille le journal.
Mieux, « elle investit aussi 1,5 million d’euros dans l’immobilier en Espagne, une des destinations préférées des nouveaux riches algériens, aux côtés de Dubaï, pour mettre leur fortune à l’abri ». C’est elle qui fera face à la justice algérienne, ce mercredi 30 septembre.