Les partis politiques qui boycottent l’élection présidentielle algérienne du 17 avril ont appelé à manifester à la veille du scrutin.
Les boycotteurs de l’élection présidentielle en Algérie reviennent à la charge. La coordination des partis et des personnalités politiques – le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), le Front pour la Justice et le Développement (FJD), Jil Djadid et l’indépendant Ahmed Benbitour – appellent les Algériens à les suivre dans la rue du 14 au 16 avril pour « rejeter la mascarade électorale » du 17 avril prochain.
Les rassemblements auront lieu à Bechar, Constantine, Oran, Chlef, Ourgla et Batna, selon un communiqué diffusé par la coordination à l’issue d’une conférence animée ce vendredi matin au siège du MSP à Alger. Les boycotteurs indiquent que la campagne électorale, qui s’achèvera dimanche, a été entachée par de « nombreux dépassements » et estiment que « les violences verbales et physiques » constatées ne sont que le résultat de « provocations des représentants du pouvoir politique en place ».
Ces derniers ont également dénoncé « le parti pris des institutions de l’Etat en faveur du candidat-Président absent qui ne se manifeste que devant les étrangers ». Une attitude qui démontre, selon les boycotteurs, que « le candidat-Président fait appel à l’étranger pour gagner la compétition politique ».
La coordination a indiqué vouloir élargir les consultations à d’autres personnalités politiques qui seraient intéressées par le projet de la transition démocratique. Une conférence de dialogue national doit se tenir à l’issue du scrutin du 17 avril, rapporte El Watan.