Algérie : le week-end universel remis au goût du jour


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Drapeau de l'Algérie
Drapeau de l'Algérie

L’Algérie se repose les jeudi et vendredi alors que le reste du monde travaille. Une situation qui coupe le pays de l’activité économique mondiale. Des voix s’élèvent contre le week-end islamique.

Le repos hebdomadaire est observé les jeudi et vendredi en Algérie alors qu’il l’est le samedi et le dimanche dans la majorité des pays du monde. Le journal algérien El Watan rapporte que ce décalage  » engendre des conséquences désastreuses pour l’économie, et les experts parlent de pertes de l’ordre de 1 à 5 millions de dollars par jour.  » Seul pays du Maghreb à se reposer les jeudi et vendredi, l’Algérie a du mal à trancher : pour ou contre le week-end universel ?

Pour la deuxième fois depuis 1996, la centrale syndicale algérienne, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), relance ce débat qui est à la fois politique, économique et civilisationnel. Et surtout fortement polémique. Dans la dernière livraison de son organe central  » Révolution et travail « , elle plaide pour un retour au week-end universel, en s’appuyant sur des arguments purement économiques.

Les temps ont changé

Le Conseil national économique et social (CNES) tire également la sonnette d’alarme. En décembre dernier, ses membres se prononçaient à l’unanimité pour le retour au week-end universel, en arguant que  » l’Algérie qui s’est engagée dans une démarche de restructuration de son économie fait face à un handicap majeur qui pénalise toutes ses structures économiques « . On s’étonne alors, avec El Watan, que  » la classe politique qui, tout en reconnaissant le caractère obsolète du repos hebdomadaire actuellement en vigueur, ne fasse rien pour remettre cette problématique à plat.  »

L’argument de ceux qui ne veulent pas d’un retour au week-end universel, est la prière du vendredi. Un week-end  » islamique  » donc, instauré en 1976 par le président Boumédiène. Or les temps ont changé, l’Algérie et le monde qui l’entoure aussi. Un journaliste du quotidien Le Matin lance un appel au président Bouteflika :  » L’actuel Président a-t-il cette âme de poète de  » ceux qui rêvent debout  » ? A-t-il cette volonté de mettre fin à ce hara-kiri politique ? Il suffit de bien peu de choses : prendre, entre autres décisions, celle qui entamera notre retour au bercail de la communauté universelle : abroger le week-end islamique. A condition de le vouloir et… d’y croire ! C’est une des obligations pour notre passage en modernité pourtant !  » Le débat est loin d’être clos.

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