En Algérie, le sort de Saïd Bouteflika, frère et ex-conseiller du Président déchu Abdelaziz Bouteflika, pourrait être définitivement scellé, le dimanche 9 février prochain. Pourquoi ?
Frère par ailleurs ex-conseiller du Président déchu Abdelaziz Bouteflika, Saïd Bouteflika sera rejugé en appel, dimanche 9 février prochain, en même temps que deux ex-patrons du renseignement algérien. Ils étaient tous condamnés à 15 ans de prison pour complot. En plus des trois prévenus, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs, sera aussi rejugée en appel.
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Pour les deux ex-patrons du Renseignement algérien qui devront être rejugés, il s’agit du général Mohamed Mediene alias Toufik et du général Athmane Tartag, ex-bras droit de Toufik. Me Miloud Brahimi, un des avocats de Saïd Bouteflika, souhaite que ce procès soit ouvert à la presse. Pour sa part, l’avocat du général Toufik, Me Khaled Bergueul, a confirmé à l’AFP, que « le procès en appel est prévu le 9 février, devant la Cour d’appel militaire de Blida ».
Arrêtés puis incarcérés depuis le mois de mai, les quatre accusés ont été condamnés, le 25 septembre, par un tribunal militaire de Blida, à 15 ans de prison pour complots contre l’autorité militaire et contre l’autorité de l’Etat. Ils ont fait appel du verdict ayant suivi un procès éclair de septembre dernier. Tous quatre sont accusés de s’être réunis en mars 2019 pour tenter de déstabiliser le haut commandement de l’armée algérienne.
Début janvier, il a été indiqué que le frère de l’ancien Président avait pris une option suicidaire, refusant notamment de s’alimenter et de prendre ses médicaments. Saïd Bouteflika, très affecté par son incarcération, voyait sa santé, mentale et même physique, se détériorer. Craignant sérieusement d’être empoisonné, l’ex-conseiller de frère de Président avait fini par présenter des signes de « troubles du fonctionnement mental qui se manifestent par des comportements paranoïaques ».