L’utilisation des pesticides expose de plus en plus les abeilles à une disparition progressive ; c’est la déclaration d’un membre de la Coopérative Apicole des Issers (Casab) qui co-organise le salon de miel avec les services agricoles de Boumerdès, en Algérie.
Ledit salon se déroule sur l’esplanade en face de la gare ferroviaire de Boumerdès et prendra fin le 30 janvier. Pour étayer ses déclarations, le représentant de la Casab exhibe les statistiques. Une ruche produisait entre 4 et 8 kilogrammes de miel, en moyenne par an, mais le taux de production de cette année est descendu à 2 kilos, a-t-il laissé entendre.
Un autre producteur a raconté la mésaventure qu’il a vécue dans une plantation d’orange à Zemmouri. Après quelques jours, sa ruche s’est retrouvée vide. En effet, les fleurs et les oranges étaient chimiquement traitées et après butinage, les abeilles sont toutes mortes. Face à la menace grandissante que représente les domaines d’agrumes traités par les produits chimiques, les pesticides notamment, la transhumance est devenue le plan de sauvetage de certains apiculteurs qui se dirigent vers les régions d’Aflou, Djelfa ou carrément vers le Sahara.
Les apiculteurs déplorent aussi l’augmentation des frais d’hébergement, de restauration et de transport ainsi que l’insécurité dont ils sont souvent victimes. Les seuls moyens dont ils disposent pour écouler une partie de leurs stocks de miel sont les salons et foires qui sont qui sont organisés par moments, même si là encore quelques ratés sont signalés. Pour pouvoir prendre part au salon de Boumerdès par exemple, il leur a fallu investir 20 000 dinars chacun en plus des 2 kilogrammes de miel qu’ils ont dû donner.