Algérie : le président Tebboune lance les Assises nationales du cinéma


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Assises du cinéma algérien
Assises du cinéma algérien

Sous l’impulsion du président Tebboune, l’Algérie lance des Assises nationales du cinéma pour redynamiser son 7e Art. L’événement, qui réunit les principaux acteurs du secteur, vise à construire une industrie cinématographique moderne tout en préservant l’héritage culturel du pays.

De l’âge d’or à la renaissance, le cinéma algérien a un héritage à perpétuer. C’est pourquoi le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a inauguré dimanche 19 janvier, au Centre international des conférences (CIC) « Abdelatif Rahal » à Alger, les Assises nationales sur le cinéma, un événement décisif pour l’avenir du 7e Art en Algérie. Cette initiative vise à réévaluer le paysage cinématographique national et à poser les bases d’une industrie moderne et compétitive, en phase avec les aspirations sociales et culturelles du pays.

Dès l’ouverture, les participants ont été conviés à visionner un documentaire retraçant l’histoire riche et militante du cinéma algérien. Le président Tebboune, visiblement ému, a salué « tous ceux qui ont fait la gloire du cinéma algérien », rappelant que ce dernier « n’est pas né fortuitement, mais plutôt d’une volonté révolutionnaire ». Il a tenu à rendre hommage à la génération pionnière qui, dans les années 1970, avait su imposer le cinéma algérien sur la scène internationale. Il faut rappeler que le cinéma algérien a marqué une époque avec des œuvres comme Chronique des années de braise (Palme d’Or 1975) ou La Bataille d’Alger (1966).

Le président a appelé les professionnels présents à définir « les contours de l’avenir du cinéma algérien », insistant sur l’importance de refléter « la personnalité algérienne et l’identité nationale » à travers des productions de qualité.

Une stratégie ambitieuse pour l’avenir

S’étalant sur deux jours, ces assises rassemblent un large éventail d’acteurs du secteur, parmi lesquels des réalisateurs, producteurs, scénaristes et techniciens, venus partager leurs idées et visions. Cette concertation nationale a pour objectif de poser les fondations d’une stratégie globale. L’objectif est de relancer la production cinématographique et de créer un écosystème favorable à l’investissement, notamment par le biais de partenariats public-privé et de coopérations internationales.

Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a déclaré que ces Assises représentent une « opportunité historique pour dresser un état des lieux du 7e Art algérien et insuffler une nouvelle dynamique ». Il a également affirmé l’engagement de son ministère à mettre en œuvre les recommandations issues de cet événement, afin de promouvoir à la fois l’orientation artistique et économique du secteur.

Une nouvelle génération dorée

L’Algérie dispose d’un riche patrimoine cinématographique qui, au fil des décennies, a su marquer les esprits à l’échelle internationale. Aujourd’hui, une nouvelle génération de talents se distingue, avec des réalisateurs comme Mounia Meddour (Papicha avec Lyna Khoudri) Karim Moussaoui (En attendant les hirondelles) et Damien Ounouri (Kindil El Bahr), ainsi que des acteurs prometteurs tels que Lyna Khoudri et Sami Slimane.

Ces créateurs incarnent l’espoir d’un renouveau cinématographique capable d’embrasser des thématiques contemporaines tout en valorisant l’identité culturelle algérienne.

Les Assises nationales sur le cinéma s’inscrivent dans un contexte où la culture et les industries créatives jouent un rôle croissant dans le développement économique et social. « Il est grand temps pour la culture d’être le couronnement de ce progrès et de cette nouvelle dynamique de développement que vit l’Algérie », a déclaré le président Tebboune, affirmant sa volonté de redonner au cinéma algérien son éclat d’antan.

En réunissant les professionnels du secteur et en mobilisant les pouvoirs publics, ces assises doivent marquer un tournant pour faire du cinéma algérien un acteur incontournable sur la scène régionale et internationale. Le défi est immense, mais les perspectives prometteuses !

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