Une chaîne de télévision privée algérienne a cessé d’émettre ce mercredi sur ordre du gouvernement pour sa position critique envers le pouvoir.
La chaîne privée algérienne Al Atlas TV a cessé d’émettre ce mercredi sur ordre des autorités algériennes pour sa position très critique envers le pouvoir. La veille, le siège social de la chaîne satellitaire a fait l’objet d’une perquisition, a annoncé la chaîne.
« Nous avons été perquisitionnés mardi vers 15H00 (14H00 GMT). Les 45 journalistes de la chaîne ont été bloqués durant quatre heures à l’intérieur du siège », à Birkhadem, un quartier des hauteurs d’Alger, a indiqué le directeur de l’information d’Al Atlas TV, Ghoul Hafnaoui.
Durant la perquisition, ordonnée par le procureur de la République du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, une dizaine de caméras ont été saisis par des gendarmes en uniforme et en civil. Les studios de la chaîne situés à Baba Ali, au sud de la capitale, ont également reçu la visite des forces de l’ordre qui ont installé des scellés.
Le motif de l’enquête n’a toujours pas été révélé selon M. Hafnaoui. Mais d’après lui, « notre ligne éditorial dérange le pouvoir. Notre chaîne dénonce régulièrement sa politique actuelle ».
Cette nouvelle arrive à contre-pied du verdict rendu ce mardi par le tribunal d’Oran dans l’affaire du caricaturiste Djamel Ghanem. Après un combat judiciaire qui a duré plusieurs mois, ce dernier, poursuivi pour une caricature (non publiée) jugée insultante à l’égard du président Bouteflika, a été relaxé.
