En Algérie, le député Baha Eddine Tliba du Front de Libération Nationale (FLN) dont l’immunité parlementaire fut levée en septembre dernier, a été privé de sa liberté dans la soirée du 17 octobre 2019 et placé sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach.
Le richissime député et homme d’affaires algérien, Baha Eddine Tliba, n’est plus libre de ses mouvements. Après son audition, le juge d’instruction du tribunal de Sid M’hamed a décidé de le placer sous un mandat de dépôt. Le ministère public l’accuse de financement illégal de la propagande électorale de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika et de blanchiment d’argent. La justice de son pays avait formulé à l’endroit du Parlement une demande de levée de son immunité parlementaire. Elle a obtenu une réponse favorable à cette demande, le 25 septembre 2019.
Suite à la chute de l’ancien Président algérien, la justice s’est lancée aux trousses de tous les acteurs impliqués, de près ou de loin, dans les affaires de malversation survenues au cours de son mandat. A l’instar des autres personnalités poursuivies pour corruption, Tliba devait se présenter au juge d’instruction du tribunal de Sid M’hamed le 3 octobre pour une audition. Mais il s’est soustrait à la justice. Sa cavale n’aura duré que trop peu, car il se trouve maintenant entre les mailles de la justice pour répondre des actes dont il est accusé.
Cette opération de traque a permis à la justice algérienne d’arrêter plusieurs hommes d’affaires et politiques qui tentaient de fuir le pays. Le député Baha Eddine Tliba est le premier élu arrêté et placé en détention provisoire.