Convoqué à deux reprises par la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Rais à cause des prestataires techniques, sous traitants de Médian qui travaillent pour France 24, Moncef Ait Kaci « ne savait même pas que durant la première convocation, il a été mis sous ISTN (Interdiction de Sortir du Territoire National) ».
La Gendarmerie Nationale « ne me l’avait pas annoncé de manière officielle, ni le procureur, je l’ai découvert en m’apprêtant à voyager le 26 février 2020. On m’a refoulé à l’aéroport et c’est là que j’ai appris, très choqué, la nouvelle », écrit notre confrère avant son incarcération, dans une lettre prémonitoire, rendue publique sur sa page Facebook.
Il rappelle également qu’il a toujours été professionnel, « neutre dans ma couverture médiatique de l’Algérie et de l’international, en tant que journaliste présentateur JT en français durant 4 ans sur Echorouk News, correspondant de France 24 en français et en anglais, expérience marquée par la couverture difficile mais enrichissante du Hirak, et même sur mes réseaux sociaux ».
« Résultat : on me refoule à l’aéroport, car interdit de quitter le territoire national, tel un criminel, sans être notifié par le procureur ni l’avoir su avant, de sorte au moins à éviter cette humiliation et ne pas me déplacer à l’aéroport. On me l’avait lancé une fois durant mon interrogatoire, mais j’étais persuadé que c’était juste pour me tracasser », ajoute-t-il.
« Terrible et malheureux d’être un jeune journaliste algérien, passionné, qui a pour objectif de briller et représenter son pays , tout en offrant une belle image de l’Algérie, pour subir, à peine à 28 ans, de telles injustices », a-t-il conclu.
Moncef Ait Kaci rejoint ainsi notre confrère Khaled Drareni, fondateur du journal électronique Casbah Tribune, correspondant de TV5Monde et de Reporters Sans Frontières, incarcéré il y a 123 jours, pratiquement pour les mêmes chefs d’inculpation « standards » !