Une conférence consensuelle pour se tirer d’affaire: le plus vieux parti d’opposition renoue avec des propositions de solution pour permettre au pays de sortir de cette crise latente qui ne dit pas son nom.
(De notre correspondant)
Alors que la gabegie et autres pratiques népotiques continuent de s’ériger en modèle de gouvernance et font plonger dans l’inquiétude tous ceux qui se rapprochent du bon sens, le Front des forces socialistes (FFS) tente de sortir du lot avec une solution de fin de crise. Celle-ci consiste en l’organisation d’une conférence consensuelle ouverte à toutes les parties acquises à cette cause. L’unité et la cohésion nationale en déperdition seront au cœur des débats.
« Il est d’une extrême urgence de chercher la solution de sortie de crise »
La diversification économique, le contexte international et régional en plus des demandes sociales urgentes sont autant d’éléments moteurs du choix décisionnel du parti de Hocine Ait Ahmed qui appelle à la concertation. Les différentes formations qui parsèment le paysage politique du pays, les candidats à l’élection présidentielle, les personnalités indépendantes et les organisations sociales y sont conviées pour apporter leurs touches contributives.
Même si la tenue de cette importante conférence dont la date n’est pas encore connue intervient dans un contexte électoraliste, elle ne cesse de nourrir de l’espoir chez ceux qui veulent sauver les meubles. « L’Algérie n’a jamais connu une période de tumulte comme celle que nous vivons aujourd’hui. Pourtant toutes les conditions sont réunies pour démarrer sur des bases solides surtout que le pays engrange des bénéfices immenses des exportations des hydrocarbures. Alors il est d’une extrême urgence de chercher la solution de sortie de crise pour éviter tout dérapage qui peut nous faire plonger dans l’irréparable. La tenue d’une conférence consensuelle est une excellente initiative qui permettra aux différents acteurs de localiser le mal et d’en démolir les racines », nous fait remarquer un enseignant à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.
Cette approche a pour défenseurs les cadres du (…) front islamique du salut (FIS)
L’offre de ce cadre d’échange et de concertation aux intellectuels issus des différents courants politiques et sociales, permettra à coup sûr d’en situer au moins l’affliction. « Cette rencontre que propose le front des forces socialistes est de nature à permettre de réunir un ensemble de règles souverainement acceptées de façon à assurer un meilleur fonctionnement des institutions de l’Etat qui souffre des pratiques népotiques qui retardent tout développement », note un journaliste qui requiert l’anonymat. Le plus vieux parti d’opposition algérien a décidé de faire l’impasse sur les élections présidentielles dans un contexte où la fraude assombrit tous les horizons.
Mais il a le mérite d’être porteur d’une solution capable de canaliser toutes les énergies et d’amorcer l’avenir avec résolution. Cette approche a pour défenseurs les cadres du parti dissous, le front islamique du salut (FIS). Son co-leader, Ali Benhadj, ne rate aucune occasion pour plaider en faveur du retour de son parti sur les rails. La transition que propose le FFS répond bien aux aspirations de cette mouvance qui renait de plus en plus de ses cendres. En réalité, pareilles situations exigent la consultation de toutes les parties aussi extrémistes soient-elles pour en retenir les propositions de sortie de crise.