Le Front de libération nationale est sorti victorieux des élections législatives qui se sont déroulées en Algérie ce jeudi. Ce scrutin aura été marqué par le plus faible taux de participation qu’ait jamais connu le pays pour des législatives depuis son indépendance.
la majorité présidentielle sortante a remporté, sans surprise, les élections législatives de jeudi en Algérie. Selon les résultats annoncés, ce vendredi matin, par le ministre algérien de l’Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni, le FLN a remporté 136 sièges (contre 203 dans l’Assemblée sortante). Le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement pour la société de la paix (MSP), qui appartiennent tous deux à la mouvance présidentielle, ont quant à eux respectivement obtenu 61 et 52 sièges dans le nouveau parlement algérien. La majorité présidentielle a ainsi perdu plus d’une cinquantaine de sièges qui ont été, en partie, reconquis par ses alliées. Mais la situation semble avoir surtout profité, outre aux indépendants et au trotskystes du Parti des travailleurs, au Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD). Avec 19 sièges, ce parti d’opposition laïc rétablit sa représentation au parlement après avoir boycotté les élections de 2002. Les 389 députés algériens sont élus pour un mandat de cinq ans.
Un faible et historique taux de participation
La faible mobilisation pour cette élection au sein de la population algérienne, qui pour certains seraient liée à la peur qu’ont engendrée les menaces terroristes, a été confirmée par les chiffres. Ce scrutin restera, par conséquent, dans l’histoire du pays comme celui qui a vu le plus faible taux de participation à des législatives – 36,51% contre 46 en 2002 – depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962. Se voulant rassurant, le ministre algérien de l’Intérieur, a estimé qu’il témoignait non pas de l’ «indifférence» des Algériens, mais de « leur exigence par rapport aux partis politiques, qui doivent réajuster leur approche pour l’adapter aux évolutions qu’a connues la situation algérienne et à (leurs) attentes ». La première étant sûrement celle d’en finir avec le terrorisme qui semble, ces dernières semaines, avoir ressurgi du passé tourmenté de l’Algérie.