Algérie : le FFS dénonce le « mépris » d’Abdelmadjid Tebboune face au « Hirak »


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Tebboune et le FFS
Tebboune et le FFS

À son retour au bercail il y a plusieurs semaines, après un séjour médical en Allemagne, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, s’est entretenu avec plusieurs partis politiques. Mais, le Front des Forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition en Algérie, a dénoncé « le caractère autoritaire du régime » et le « mépris » qu’il affiche face au « Hirak ».

Malgré son ambition d’apporter de l’apaisement, en libérant plusieurs détenus du Hirak, il y a quelques jours, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, n’est pas à l’abri des critiques. En effet, le Front des Forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition en Algérie, a dénoncé, mardi, « le caractère autoritaire du régime » et le « mépris » qu’il affiche face au « Hirak ». « Cette ignorance, qui frise le mépris de la volonté populaire, se manifeste par le renforcement du dispositif répressif », a déploré l’instance présidentielle du parti, dans un communiqué publié à l’occasion du 2ème anniversaire du début du mouvement de contestation du Hirak.

En outre, il a expliqué que : « cette ignorance se manifeste aussi par l’instrumentalisation de certains médias et le rejet systématique de toutes les initiatives politiques de sortie de crise qui proposent des solutions concrètes et consensuelles pour désamorcer ce contexte particulièrement explosif ». Le FFS a également dénoncé « l’immobilisme destructeur » du pouvoir, considérant que le contexte politique national actuel ne peut plus supporter d’autres dérives autoritaires et d’autres échecs.

« Au moment où la situation socioéconomique et le mode de vie des pans entiers de la société algérienne se dégradent dangereusement et deviennent insupportables pour le plus grand nombre, le régime se cantonne dans un immobilisme destructeur qui pousse à la révolte alors qu’une telle situation exige des actions fortes notamment sur le plan politique », a-t-il expliqué.

Le parti politique, fondé par le défunt Hocine Aït Ahmed, a réaffirmé son attachement à une sortie de crise basée sur un « dialogue responsable ». Il a également sommé « les tenants du pouvoir à s’engager sérieusement, pour l’intérêt suprême de la nation, dans un élan patriotique de changement pacifique de l’ordre établi ». Il a préconisé un engagement, illustré par une volonté politique de créer un climat de détente et de confiance en faveur de ce changement, avertissant par ailleurs contre toute « dérive » du pouvoir face aux manifestations populaires, à travers tout le pays, au moment où le contexte de crise socio-économique risque d’alimenter davantage la révolte des Algériens.

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