Abdelaziz Belkhadem, chef du Front de libération nationale (FLN), le parti au pouvoir, a été débarqué jeudi, suite à un vote de confiance auquel il a accepté de se sooummettre.
De notre correspondant
Abdelaziz Belkhadem contraint de quitter le navire. Le chef du Front de libération nationale (FLN), au pouvoir, a été évincé jeudi après une grave crise interne opposant deux tendances du parti, à moins d’un an et demi de l’élection présidentielle prévue en avril 2014.
L’ex-dirigeant du parti au pouvoir a perdu le vote de confiance auquel il a accepté de se soumettre. On ne lui a laissé aucune chance pour espérer poursuivre son mandat. En effet, au moins 160 membres du comité central du FLN ont choisi de retirer leur confiance en lui. Leurs voix l’ont emporté de justesse sur celles des 156 autres qui militaient en faveur de son maintien à la tête de cette formation détentrice du pouvoir.
La tension était d’ailleurs vive jeudi à l’hôtel Riadh de Sidi Fredj (ouest d’Alger) qui abritait les travaux de la sixième session ordinaire du comité central du FLN, à l’issue de laquelle les membres participants devaient trancher et décider du sort à réserver au très contesté Abdelaziz Belkhadem.
Important dispositif sécuritaire
Un important dispositif sécuritaire y a été déployé. Le verdict de ce vote qui a enregistré 7 bulletins nuls et 12 voix par procuration est tombé comme un couperet au sein de la formation frontiste qui détient la majorité de sièges au parlement algérien. Le départ d’Abdelaziz Belkhadem , voire son exclusion, des commandes du parti donnera , maintenant, lieu à la voie à suivre pour en maintenir le bon fonctionnement, soit par une désignation consensuelle d’un nouveau secrétaire général, ou en procédant à son élection.
Les 306 membres ayant pris part aux travaux de cette décisive session s’étaient quittés, jeudi, sur une note positive, puisque ceux qui souhaitaient et militaient en faveur de son départ à la tête du parti ont fini par avoir « gain de cause ». Après avoir connu son sort, le secrétaire général du parti du FLN vaincu a respecté le verdict des urnes et qualifié de « victoire » son éviction des commandes du parti. Ainsi ,donc, Abdelaziz Belkhadem voit ses ambitions politiques voler en éclat et rejoindre Ahmed Ouyahia à l’« autel du sacrifice».