Les autorités politiques algériennes remuent ciel et terre pour assurer un meilleur accueil au président de la République française, François Hollande, dont la visite officielle est prévue pour les 19 et 20 décembre prochains.
(De notre correspondant)
L’Algérie s’apprête à accueillir le chef d’état français, François Hollande, qui devra y effectuer une visite d’état de deux jours, les 19 et 20 du mois de décembre courant. Les autorités locales multiplient les préparatifs, déjà entamés il ya quelques semaines, par le ministère des Affaires étrangères. Un comité de préparation de cette visite est déjà sur place, pour mieux réceptionner cet invité de marque. Les dossiers sensibles comme ceux portant sur la mémoire, la question des archives, la position de la France sur la situation au Sahel seront au menu des débats entre les deux pays dont les relations connaissent un certain réchauffement.
« On ne veut pas mettre dans la gêne le président français, notamment sur le dossier sensible de la mémoire. Nous lui laissons l’initiative, mais attendons un geste fort de sa part », déclare dans la presse locale un membre du comité de préparation.
La déclaration de partenariat qui sera au programme d’action des cinq années à venir, constitue également un point important nécessitant plus d’éclaircissement et de minutie. La délégation française, qui sera composée de plusieurs experts, aura pour tâche de trancher sur des autres dossiers importants comme les contrats commerciaux dans l’agroalimentaire, l’agriculture et l’industrie. Le dossier relatif à l’installation d’une usine de montage de véhicules Renault à Oran sera aussi au menu des débats entre les responsables des deux pays.
A Alger, le président Hollande devra prononcer un discours devant la chambre des députés et le Sénat avant de s’adresser aux jeunes algériens qui attendent beaucoup de lui.
Il s’exprimera devant les jeunes algériens. Le cimetière de Bologhine abritant les sépultures juives et chrétiennes est au programme de cette visite d’état qui s’étendra à la ville de Tlemcen, à l’ouest du pays. François Hollande, qui s’est démarqué de ses prédécesseurs, sur certains dossiers sensibles, devra s’entretenir avec son homologue algérien qui attend de lui un geste de reconnaissance quant aux méfaits du colonialisme.
L’invité de l’Algérie en avait déjà fait un en reconnaissant officiellement la répression sanglante lors des manifestations du 17 octobre 1961 à Paris.