Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, soutient ne pas savoir qui dirige l’Algérie où « la situation est devenue pire qu’a à l’époque du Président Chadli ».
Lors d’une rencontre régionale avec les cadres de son parti, réunis samedi 15 octobre 2016 à Saida, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, indique ne pas savoir qui dirige le bateau Algérie.
« Nous sommes dans un pays où on ne sait pas qui gouverne. Nous n’avons même pas d’adresse lorsque on veut discuter avec l’Etat. Nous ne savons pas qui détient le pouvoir de décision dans le pays », a confié Abderrazak Makri, relève El Waran. Faisant allusion à la maladie du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, le leader du MSP a confié : « Nous avons rencontré tous ceux que nous considérions comme responsables et tous ils nous ont fait comprendre que le pouvoir n’est pas entre leurs mains ».
Et d’alerter que « la situation est devenue pire qu’à l’époque du Président Chadli. Il y a une lutte âpre dans les institutions de l’Etat. La course pour le pouvoir n’oppose pas les partis et les programmes, la lutte pour le pouvoir se fait dans un espace étroit, dans des couloirs obscures ».
Revenant sur la polémique provoquée par les accusations récemment portées par Amar Saadani contre le général Toufik et Abdelaziz Belkhadem, la position du président du MSP est sans appel. « Nous assistons aujourd’hui à des accusations directes, avec des noms et dans des affaires graves, au point de ne savoir si nous sommes dans un film d’horreur, de science fiction ou une comédie », lance-t-il. Et de tempérer : « Il y a encore des hommes d’honneur et des patriotes au sein de l’Etat ».