La session d’automne des deux chambres du Parlement algérien a été ouverte hier sans le président de l’Assemblée Populaire Nationale, victime de problèmes de santé.
De notre correspondant à Alger
Si plusieurs membres du gouvernement y ont pris part, ce n’est pas le cas du président de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, qui a des soucis de santé. La présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, par contre, a été marquée, son message clair et sans ambages quant au bon fonctionnement des institutions de la République.
« Les choses marchent comme il se doit et le gouvernement poursuit son activité et se réunit chaque mercredi », a-t-il dit en expliquant que la tenue d’un Conseil des ministres n’est pas nécessaire. L’absence prolongée du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, est un problème, même si les voix officielles se taisent à ce sujet. Le dernier Conseil des ministres remonte au mois de décembre de l’année 2012 et l’absence de la tenue d’une nouvelle session rend impossible la proposition de nouveaux textes de loi. Une situation embarrassante pour la bonne marche du pays. Des projets de loi déposés sur la table remontent à plusieurs mois, avant les complications de santé du Président Bouteflika, victime en avril dernier d’un accident vasculaire cérébral. Les représentants du peuple auront ainsi à débattre des projets de loi portant sur les droits de l’Homme et les libertés tout comme la loi sur la profession d’avocat. Ceux relatifs à la liberté d’expression et d’information et de l’audiovisuel sont en instance.
Les débats s’articuleront également autour de la loi de finances 2014 et la réforme politique adoptée par le président de la République ne sera pas sans intérêt dans l’hémicycle. Les parlementaires auront aussi les yeux braqués sur la protection des droits des citoyens et ceux des justiciables.
Il sera également question de la révision du code des douanes et à la définition d’une position à l’égard de la loi sur la contrebande. Un texte de loi ayant trait à la protection des enfants des différentes formes de crimes comme l’enlèvement, l’assassinat et les agressions sexuelles est toujours dans l’agenda à l’instar de la la loi fixant les règles des activités de la poste, des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.
La particularité de cette session réside dans le timing, puisqu’elle intervient à quelques mois seulement de la Présidentielle de 2014 et l’élection controversée d’Amar Saïdani à la tête du parti majoritaire, le Front de libération nationale (FLN).