En Algérie, les questions fusent de partout et sont multiples s’agissant de la santé et de la capacité du Président Abdelaziz Bouteflika à diriger le pays.
Alors que le Président algérien Abdelaziz Bouteflika n’a fait aucune apparition publique depuis son retour à Alger, ni même participé aux cérémonies relatives à l’indépendance de l’Algérie ou aux fêtes religieuses, si ce n’est une brève apparition à la télévision lors du Conseil des ministres en septembre, son parti, le Front de Libération nationale (FLN), l’a désigné comme candidat pour un quatrième mandat. Pour une partie de la société civile algérienne, il serait absurde que Bouteflika se présente une quatrième fois, après 14 ans au pouvoir, alors qu’il est très affaibli.
Des rencontres et des spéculations
Au point d’ailleurs que l’entourage du Président refuse les rencontres officielles. Seuls les dirigeants politiques tunisiens Rached Ghannouchi (Ennahda) et l’opposant Beji Essebsi (Nidaa Tounes) l’ont récemment rencontré, dans le cadre d’une médiation. Côté Occident, le maire de Paris Bertrand Delanoë, le 26 novembre, et lundi le Premier ministre français, ont été reçus par Bouteflika.
Le peuple algérien, à qui aucune précision sur l’évolution de l’état de santé du Président n’a été donnée, si ce n’est quelques photographies mises en scène par le service de communication, s’interroge sur les capacités de Bouteflika à gouverner. Qui, depuis l’AVC de Bouteflika, dirige l’Algérie ? Abdelaziz Bouteflika en personne ? Les généraux ? Le Premier ministre Abdelmalek Sellal ? Des questions dont les réponses restent jusqu’à présent en suspens.