La sortie du général Ahmed Gaïd Salah, qui dit tenir à la tenue de l’élection présidentielle dans les « plus brefs délais », ajoutant ne pas avoir d’ambitions politiques, a fini de déclencher la colère des Algériens.
Dans son discours prononcé devant les cadres de l’ANP de la 4e Région militaire (Ouargla), en début de semaine, le chef d’état-major des armées algériennes, Ahmed Gaïd Salah, a fait savoir qu’il tient à l’organisation de l’élection présidentielle dans les « plus brefs délais », ajoutant ne pas avoir d’ambitions politiques. Ce qui a déclenché la colère des Algériens.
En effet, au lendemain du discours de Gaïd Salah, insistant sur la tenue des élections, et confiant n’avoir aucune ambition politique, les étudiants ont manifesté, massivement, dans plusieurs wilayas d’Algérie. Pour les apprenants, il est hors de question que l’élection présidentielle se tienne le 4 juillet.
Dans la même veine, comme cela est de coutume, une marche est prévue ce vendredi 24 mai 2019. Les Algériens ne veulent pa d’une élection à cette date, notamment du fait que la tenue de cette date est compromise pour des raisons logistiques. De plus, nombreux sont les magistrats qui ont annoncé leur décision de ne pas superviser ce scrutin électoral.
Le politologue Mohamed Hennad pointe du doigt Ahmed Gaïd Salah, qui, dit-il, « réalise que le respect de cette échéance est impossible pour plusieurs raisons, notamment le refus catégorique du hirak, de l’opposition, mais aussi l’absence de candidats sérieux ».