En Algérie, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour, une énième fois, protester contre un cinquième mandat du Président Abdelaziz Bouteflika.
Ce vendredi 1er mars 2019, à Alger mais également dans plusieurs villes du pays, notamment à Oran, Tizi-Ouzou, Bouira et Sétif, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour, une énième fois, protester contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
A lire : Pendant que l’Algérie grogne contre Bouteflika : 678 Algériens expulsés d’Allemagne
Ces manifestations interviennent au moment où le Président Abdelaziz Bouteflika se trouve en Suisse, alors que la date limite pour déposer les candidatures à la Présidentielle du 18 avril 2019 est fixée au dimanche 3 mars à minuit. Si les manifestants ont protesté dans le calme, la police a tout de même tenté de disperser les foules à l’aide de grenades lacrymogènes. Ce qui a par moment occasionné des heurts entre jeunes manifestants et forces de l’ordre.
A lire : Algérie : évacué d’urgence en Suisse, « Bouteflika est en permanence sous perfusion »
Agé de 81 ans, Abdelaziz Bouteflika, en poste depuis 1999, brigue un nouveau lors de l’élection présidentielle du 18 avril. Pour l’opposition, sa santé ne lui permet pas de se représenter pour un cinquième mandat. Affaibli par un accident vasculaire cérébral dont il a été victime en 2013, Bouteflika se déplace en fauteuil roulant. Actuellement, l’état de sa santé se serait empiré, au point, selon des révélations, que le chef de l’Etat serait en permanence sous perfusion.