Le président du parti politique tunisien Qalb Tounes, Nabil Karoui notamment, poursuivi en Algérie pour «franchissement illégal des frontières», a été libéré, en même temps que son frère et d’autres accusés.
Nabil Karoui hume l’air de la liberté. Détenu en Algérie depuis début septembre, le président du parti politique tunisien Qalb Tounes était poursuivi pour «franchissement illégal des frontières. Il a été relaxé en même temps que son frère et d’autres accusés, dont une femme et le frère d’un ancien parlementaire.
Les frères Karoui et les autres accusés, qui ont été incarcérés depuis début septembre dernier, avaient été maintenus en détention pour les besoins de l’enquête. Cela faisait suite à une décision du juge d’instruction du pôle pénal de Constantine. Dans une déclaration au site Sabqpress, un de leurs avocats, Me Hachemi Bakhouche, a confirmé l’information de leur relaxe.
Nabil et Ghazi Karoui avaient comparu devant ledit pôle pour «franchissement illégal des frontières». Il leur en outre était reproché l’entrée, de manière illégale, sur le territoire algérien, via Tébessa, ainsi que le séjour sur le sol algérien sans papiers officiels. Il faut noter que l’opposant tunisien Nabil Karoui a passé deux années très mouvementées, ponctuées d’incarcération.
Soupçonné de fraude fiscale et de blanchiment d’argent, l’homme d’affaires, patron de la chaîne Nessma Tv, qui était le candidat favori aux élections présidentielles anticipées du 15 septembre 2019, avait été jeté en prison. Toutes les demandes de liberté provisoire introduites par les avocats de l’homme d’affaire avaient été rejetées par les autorités tunisiennes.
L’opposant sera maintenu en prison et ne retrouvera la liberté que le 15 juin 2021. Selon un de ses avocats, Me Nazih Souii notamment, la Cour de cassation avait alors considéré que Nabil Karoui, 57 ans, membre de la coalition gouvernementale, avait passé plus de temps en détention provisoire que le maximum autorisé par la loi. Pour être entré en Algérie sans autorisation, il sera interpellé pour «franchissement illégal des frontières».