L’institution militaire algérienne semble s’inscrire dans une démarche moderniste consistant à se rapprocher davantage de la société civile et des medias nationaux.
(De notre correspondant à Alger)
Cette volonté déductible de l’allocution prononcée par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, à l’occasion du Cinquantenaire de la revue El Djeïch, honore l’institution en question. En brisant le tabou, le commandement de l’ANP accorde un intérêt particulier à l’information et à la communication. Bien entendu, dans le but d’unifier les rangs et consolider le lien Armée-Nation.
Lors de la cérémonie du Cinquantenaire de la revue El Djeïch , les intervenants n’ont pas manqué de faire mention des bienfaits de la liberté d’expression et du droit du peuple à l’information. Et non sans reconnaître que le droit à l’information et à la liberté d’expression est « garanti par la Constitution » du pays.
Le pays qui a connu plusieurs mutations politiques et sociales, notamment depuis la révolte d’octobre 1988, se voit dans l’obligation de faire se conformer toutes ses institutions aux exigences mouvantes du monde moderne. Y compris celle relevant du militaire. Cette nouvelle démarche fondée sur le principe du renforcement du lien Armée-Nation arc-boute sur la communication. C’est dire que les jalons d’un nouveau paysage sont tracés pour que le pays soit au diapason des pays développés. Depuis son arrivée au pouvoir en avril 1999, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a misé sur la professionnalisation de l’armée pour répondre aux défis dont fait face le pays. Notamment celui qui tient du domaine sécuritaire.
Un projet qui ne tarde pas à porter ses fruits avec l’émergence des jeunes cadres officiers qui témoignent la loyauté envers les valeurs de novembre 1954.
Aussi il y a lieu de s’attarder sur la formation de qualité assurée par les établissements relevant de l’institution militaire qui entre de plein pied dans une nouvelle ère.
Egalement le dévouement et la vigilance dont font toujours preuve ces jeunes cadres de l’ANP ont permis de vaincre le terrorisme qui a mis à feu et à sang le pays durant plusieurs années. L’intérêt supérieur de la nation qui reste l’objectif recherché par cette démarche n’est envisageable que si toutes les couches de la société serrent les rangs et que les institutions républicaines soient en parfaite osmose avec leur ancrage populaire.
D’où l’intérêt accordé à la communication qui reste le seul canal qui permet à l’armée algérienne de renforcer son ancrage dans la société.