L’Aïd El Adha sera célébré le vendredi 26 octobre en Algérie. C’est ce qu’a mercredi, hier, le ministère algérien des Affaires religieuses et des Wakfs dans un communiqué.
(De notre correspondant)
C’est le vendredi 26 octobre que les Algériens célébreront la fête de l’Aïd El Adha. Les chefs de famille sont résignés face à la hausse des prix de consommation qui ont atteint des sommets. Alors que le mouton de l’Aïd n’échappe pas à cette frénésie montante, nombreux sont ceux qui privilégient l’option de l’achat à crédit (le paiement en plusieurs échéances) de leur agneau pour se conformer aux préceptes de la religion musulmane.
Cette fête, qui a lieu le 10 du mois, Dhou El Hidja, le dernier du calendrier lunaire musulman après waqfat Arafa (rassemblement sur le mont Arafa) marquant aussi la fin du haj (pèlerinage aux lieux sains de l’islam), engendre beaucoup de dépenses parmi les familles algériennes. L’achat des vêtements neufs pour les enfants et la préparation des gâteaux de l’aïd sont autant d’occasions provoquant le sacrifice des dernières économies pendant que l’étau socio-économique se resserre davantage sur beaucoup de familles algériennes.
Le prix du mouton de l’Aïd, un problème récurrent en Algérie
Cette année, le prix d’un mouton se négocie entre 30 000 et 40 000 Dinars algériens (l’équivalent de 400 euros). Les éleveurs et les revendeurs expliquent ce prix élevé par la cherté de la vie en générale et de celle des aliments destiné au bétail en particulier qui ont connu une hausse vertigineuse. S’y ajoutent également les conditions climatiques qui ont été très défavorables cet été, marqué par les incendies ravageurs. « On n’y peut rien », nous dit, médusé un vieil homme qui s’apprête à célébrer la fête de l’aïd el k’bir dans la région de Kabylie.
« Nous avons pris l’habitude avec pareilles circonstances. Chaque occasion apporte son lot de désappointement et de désenchantement et les raisons ne manquent pas ce qui fait que nous nous sommes toujours résolus à courber l’échine et assister, impuissants, à ce qui nous est imposé », ajoute notre interlocuteur. Ainsi donc, les marchés à bestiaux s’enflamment et les prix des moutons deviennent inabordables à chaque approche de l’aïd el adha (fête du sacrifice) commémorant la soumission d’Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) à Dieu, symbolisée par son acceptation d’égorger son unique fils.
Pourtant le sacrifice du mouton de l’Aïd El-Adha, comme le veut la tradition musulmane, n’est obligatoire que pour ceux qui en ont les moyens financiers. Pour y remédier, plusieurs citoyens privilégient l’option du sacrifice collectif aux fins de donner une saveur à cette fête religieuse.