Le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu en Algérie ce dimanche dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié de trois jours répondant à l’invitation de son homologue Abdelaziz Bouteflika. L’accord de paix signé à Alger entre les différents parties du conflit malien va être au cœur de la visite.
Alors que l’accord de paix signé à Alger entre les parties du conflit malien demeure fragile, le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta effectue depuis ce dimanche une visite de travail et d’amitié en Algérie. Il répond ainsi à l’invitation du Président Abdelaziz Bouteflika. Au cours de sa visite, Ibrahim Boubacar Keïta s’entretiendra avec son homologue algérien à propos de l’accord de paix qui peine à se mettre en place.
Le regain de violences au nord du mali a fortement entravée la mise en place de l’accord de paix. En effet, des affrontements ont eu lieu entre la Plateforme qui a occupé de force la ville de Anéfis près de Kidal et la Coordination des mouvements de l’Azawad. Le Groupe d’Autodéfense Touareg Imghad et Alliés (Gatia) a accepté le 25 août dernier de se retirer de la ville d’Anéfis sous certaines conditions. Un des responsables de cette plateforme, Fahd Ag Al Mahmoud, a déclaré à la BBC que son organisation accepte que la Mission Multidimensionnelle Intégrée pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) prenne le contrôle de la ville d’Anéfis, situé à 120 kilomètres au sud de Kidal, bastion des rebelles touareg.
Une situation qui a placé la crise malienne dans l’impasse au moment où certains à l’image de Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères félicite l’Algérie pour l’aboutissement de l’accord de paix au Mali : « Je rend hommage à l’Algérie pour l’appui talentueux de sa médiation dans la conclusion de l’accord de paix et de réconciliation au Mali ».
L’accord pour la paix et la réconciliation au Mali a été signé le 20 juin à Bamako par la Coordination des mouvements de l’Azawad. Le gouvernement malien, les groupes armés dits de la Plateforme et l’équipe de la médiation internationale conduite par l’Algérie avaient signé l’accord le 15 mai 2015. Depuis, les conditions de l’accord peinent à être respectées par les différentes parties du conflit malien.
Le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta espère trouver une solution pour mettre un point final à ce conflit qui dure depuis plusieurs années. Depuis le coup d’Etat de mars 2012, différents groupes armées notamment au nord du Mali s’affrontent pour prendre possession du pouvoir. l’accord de paix signé en mai pour certains, en juin pour d’autres, devrait permettre si il est respecté et mis en place, mettre un terme à ce conflit qui n’a que trop duré.