Le procès impliquant Abdelmoumène Rafik Khelifa, ancien PDG de Khalifa Bank se tient depuis ce lundi au tribunal criminel de Blida. Huit ans après le premier procès en janvier 2007, le principal accusé est présent et comparait en qualité de témoin.
Après le report d’un premier procès en cassation qui devait avoir lieu le 2 avril 2013, c’est un nouvel épisode du procès Khalifa Bank qui s’est ouvert ce lundi au tribunal criminel de Blida, dont le principal accusé Abdelmoumène Rafik Khelifa, ancien PDG de Khalifa Bank.
Plusieurs chefs d’accusation sont retenus dans ce procès : association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique, blanchiment d’argent et complicité de dilapidation de deniers publics. Au total lors de ce procès 75 prévenus et plus de 300 témoins défileront pour la deuxième fois à la barre.
Rafik Khalifa, principal accusé présent à l’audience, comparaît en qualité de témoin, huit ans après le premier procès en janvier 2007 qui avait duré près de trois mois, et à la suite duquel il avait été condamné par contumace à 20 de prison.
Après s’être réfugié au Royaume-Uni en 2003, Abdelmoumène Rafik Khalifa était absent lors du premier procès en janvier 2007, puis a été arrêté en mars 2007 sur le territoire britannique dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, en France, et l’Algérie a réussi à obtenir son extradition en décembre 2013.
Depuis, il est détenu à la prison d’El Harrach, Rafik Moume Khalifa, et a été transféré jeudi à la prison de Blida en prévision de son procès. Ce sera la première fois que le principal accusé s’exprimera publiquement devant la justice dans une affaire où il n’a pas hésité à pointer du doigt le pouvoir algérien dans ses déclarations.
En 2007, l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Abdelwahab Keramane, avait été également condamné, par contumace. En exil, il ne sera pas présent dans ce deuxième procès de Khalifa Bank. Une affaire où des épargnants privés ont été attirés par les taux d’intérêts élevés pratiqués par la banque et la « confiance » qu’elle inspirait du fait.