En Algérie, c’est la fin du règne du désormais ancien chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a occupé le poste de Président du 27 avril 1999 au 26 mars 2019.
Abdelaziz Bouteflika n’est plus, officieusement, président de la République d’Algérie. Ce, à la suite de l’appel du chef d’état-major des armées algériennes, Ahmed Gaïd Salah, d’appliquer l’article 102 de la Constitution et de déclarer le dirigeant inapte. Sans attendre, le Conseil constitutionnel s’est réuni en urgence et a statué à l’unanimité sur la vacance du poste de président de la République.
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C’est ainsi que le Parlement a été informé du constat de la vacance du poste de président de la République. La démarche de destitution du chef de l’Etat s’accélère ainsi, en attendant la réunion des deux chambres parlementaires qui devront entériner la décision a la majorité de deux tiers afin que le constat devienne officiel et le poste vacant.
Il apparaît dès lors, dans le cas de la confirmation de la vacance par les deux chambres, que le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, sera président de la République algérienne par intérim, avec comme mission primordiale de préparer des élections présidentielles dans les trois mois qui suivent son installation.
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Né le 2 mars 1937 à Oujda, Abdelaziz Bouteflika est président de la République algérienne démocratique et populaire depuis le 27 avril 1999. Il été affaibli par un accident vasculaire cérébral en 2013, la contraignant à se déplacer en fauteuil roulant depuis cette date.