Algérie : hospitalisé en Suisse, Bouteflika a-t-il boudé la France ?


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Alors qu’il se rendait habituellement en France pour son suivi médical, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika s’est rendu à Genève pour effectuer un contrôle médical périodique.

Affaibli par des ennuis de santé, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika s’est rendu, ce dimanche 24 avril 2016, à Genève pour, selon la Présidence algérienne, effectuer un contrôle médical périodique.

Agé de 79 ans, M. Bouteflika a été frappé en 2013 par un AVC qui a amoindri ses capacités de mobilité et d’élocution. Depuis, le chef de l’Etat algérien se déplace en fauteuil roulant et travaille dans sa résidence de Zéralda, à l’ouest d’Alger, où il reçoit notamment ses hôtes étrangers. Dans un communiqué, la Présidence algérienne a précisé que le Président Abdelaziz Bouteflika « s’est rendu dimanche 24 avril 2016, pour une visite privée à Genève, durant laquelle il effectuera des contrôles médicaux périodiques ».

Pourquoi Bouteflika a-t-il préféré se faire contrôler en Suisse, alors que son médecin est en France ? C’est la question que se posent nombre d’Algériens. En effet, Bouteflika qui se faisait traiter aux Invalides du Val-De-Grâce avait été contrôlé médicalement dans une clinique de Grenoble, en France, le 3 décembre dernier. Ce changement de centre hospitalier avait à l’époque soulevé beaucoup de questions. La raison était bien simple : son médecin avait été affecté dans cette clinique.

Ces derniers temps, l’état de santé du chef de l’Etat algérien est l’objet de spéculations en Algérie, alimentées par la diffusion, le 10 avril dernier, d’une photo, notamment tweetée par le Premier ministre français Manuel Valls reçu par M. Bouteflika, dans laquelle le dirigeant semblait très affaibli. Le tweet du Premier ministre français, dénoncé par les proches de M. Bouteflika, a provoqué une poussée de fièvre dans la relation entre les deux pays.

Selon les autorités algériennes, Manuel Valls s’est rendu coupable d’une « intention malveillante et d’un comportement répréhensible », ajoutant que le tweet constitue un « dérapage grave qui outrepasse les limites de la décence politique et les us diplomatiques », ont déploré les sénateurs. Est-ce la raison de ce changement de cap ? Bouteflika aurait-il boudé la France ? Les spéculations vont bon train.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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