Pour le compte de la 36ème semaine consécutive de contestation, les manifestations en Algérie ont changé de cible. Il s’agit cette fois du Président par intérim Abdel Kader Bensalah qui a été visé. Que s’est-il passé ?
La colère enfle en Algérie, après plusieurs semaines de vives contestations. Les populations sont toujours dans la rue, réclamant des changements majeurs dans le système et surtout un toilettage général, avec un départ exigé des caciques de l’ancien régime. Pour ce trente sixième vendredi de contestation, l’ordre du jour a radicalement changé. Les Algériens ont pris pour cible le Président par intérim, Abdelkader Bensalah. Que lui reproche-t-on ?
Des déclarations du dirigeant lors du sommet Russie-Afrique de Sotchi, où se trouvait Abdelader Bensalah, sur invitation du Président russe, Vladimir Poutine. L’opportunité a été saisie par le chef de l’Etat par intérim pour déclarer que la situation en Algérie est « sous contrôle ». A l’intérieur de ce pays d’Afrique du Nord, cette déclaration est vue comme une « humiliation du peuple et de l’Algérie ».
Suffisant pour que ce vendredi, des cortèges soient réunis, avec une descente monstre de personnes dans les rues, pour manifester leur colère, mais aussi pour réclamer la libération d’une centaine d’autres manifestants et autres journalistes incarcérés depuis le début des manifestations qui, rappelons-le, ont poussé l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika à la démission.