En Algérie, six militants de la cause mozabite ont été acquittés. Ils étaient jugés pour notamment « tentative de renverser le pouvoir » et « atteinte à la sécurité de l’Etat ».
Jugés par la justice algérienne pour notamment « tentative de renverser le pouvoir » et « atteinte à la sécurité de l’Etat », six militants de la cause mozabite ont été acquittés. Plusieurs des accusés sont des militants du Front des forces socialistes (FFS), plus ancien parti d’opposition en Algérie.
Selon leurs avocats qui ont donné l’information, « justice a été rendue dans ce procès qui n’aurait pas dû avoir lieu ». A noter que ces dernières années, la région est le théâtre de violences sanglantes et récurrentes entre Mozabites, qui sont des Berbères de la vallée du M’zab, et Chaâmbas qui, eux, sont des Arabes malékites. S’en remettant à l’appréciation du tribunal et ouvrant la voie à l’acquittement, le procureur avait simplement requis « l’application de la loi », précisent les conseils des accusés.
A noter que les six accusés faisaient partie d’un comité de médiation créé pour mettre fin aux violences intercommunautaires entre Mozabites et Chaâmbas, qui avaient fait au moins 35 morts dans la région de Ghardaïa, entre décembre 2013 et juillet 2015. La justice algérienne leur reprochait d’administrer deux pages Facebook où avaient été publiés des propos jugés haineux ou portant atteinte à la sécurité de l’Etat. Les chefs d’accusation, tentative de renverser le pouvoir, incitation à prendre les armes contre l’autorité de l’Etat, atteinte à l’unité du territoire, incitation à la haine raciale, association de malfaiteurs, entre autres.
Selon RTL, les accusés ont toujours nié administrer ces pages, mettant en avant leur engagement pacifique pour ramener le calme dans la région.