Le général Ahmed Gaîd Salah, en demandant de déclarer le Président Abdelaziz Bouteflika inapte, défend-il la cause du régime en place ou celle du peuple algérien ?
La tension reste vive en Algérie, même après la déclaration du général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, par ailleurs vice-ministre de la défense de ce pays d’Afrique du Nord. Ce dernier, dans un discours retransmis à la télévision nationale, mardi 26 mars 2019, a demandé que soit engagée la procédure de l’article 102 de la Constitution algérienne, prévue dans le cas où le président de la République « se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions pour cause de maladie grave et durable ».
De fait, le général enclenche la procédure visant à envoyer Abdelaziz Bouteflika à la retraite. Sauf que la pertinence de cette décision, prise par ce gradé de l’armée, très proche de la famille Bouteflika dont il a souvent vanté les réalisations, est prise avec des pincettes par les populations qui insistent que le départ de Bouteflika ne suffit pas. Elles veulent tout un toilettage qui emporterait avec les barrons du système mis en place par le régime actuel.
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Et aujourd’hui, la question que se posent nombre d’Algériens est de savoir pour qui roule le général Gaïd Salah, qui, en l’espace d’un mois, a menacé les manifestants et ceux qui étaient supposés être derrière, avant de se braquer contre Abdelaziz Bouteflika, qu’il demande à qu’il soit déclaré inapte. Si c’est pour, comme le soupçonnent les Algériens, gagner du temps et faire essouffler la contestation, c’est visiblement peine perdue. Car pour cette fois, le peuple algérien semble déterminé.
