Le timing extrêmement serré choisi par le ministère du Commerce pour l’octroi de licences d’importation de véhicules, du rond à béton et du ciment laisse penser, en Algérie, que la politique d’opacité qui entoure ce dossier qui se poursuit.
C’est ce jeudi 14 janvier 2016 à 8h jusqu’au 3 février à 17h que les demandes de licences d’importation de véhicules, du rond à béton et du ciment seront ouvertes. l’information, annoncée par le ministère algérien du Commerce, ce mercredi vers 17h, laisse perplexe. C’est du moins ce qu’a indiqué TSA qui estime que « le timing extrêmement serré choisi par le ministère du Commerce a de quoi rendre suspicieux, mais il se place dans la continuation de la politique d’opacité qui entoure le dossier des licences d’importations ».
Pour le site, ce jeudi, les concessionnaires automobiles par exemple qui déposeront leur demande de licence d’importation n’auront techniquement aucun moyen concret de savoir si celle-ci sera acceptée par le Comité interministériel en charge des licences. De plus, certains concessionnaires attendent toujours leur agrément du ministère de l’Industrie. D’autres risquent tout simplement de le perdre, après la date butoir du 8 février 2016, dernier délai pour le renouvellement des agréments, comme l’exige la nouvelle réglementation relative à l’activité des concessionnaires.
TSA indique que « les critères d’octroi des licences restent en effet toujours inconnus à l’heure actuelle. La méthode de calcul des quotas reste quant à elle extrêmement vague et le contexte dans lequel les limitations ont été introduites (une initiative indépendante du ministère de l’Industrie) n’a fait que renforcer le flou autour du dossier. Du début à la fin, rien n’aura été clair dans cette affaire. Pour le ciment et le rond à béton, c’est le flou total ».
Toujours selon TSA, lorsque la réintroduction des licences d’importation avait été annoncé,e en septembre 2014, le doute avait immédiatement surgi dans les esprits les plus sceptiques. Les opposants aux licences avaient mis en garde contre la tentation du gouvernement de servir les proches des décideurs. Les contestataires accusaient que « ces licences allaient ouvrir la voie à toutes formes de favoritisme et autres dérives, que certains intérêts allaient être servis au détriment des intérêts de l’ensemble ». Pour dissiper ces craintes, le ministre du Commerce de l’époque, Amara Benyounes, avait longuement insisté sur le caractère « transparent et non discriminatoire » du système des licences.
Les garanties de transparence données pourraient être tombées à l’eau puisqu’Amara Benyounes a été remercié en juillet dernier.