Le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani regrette que la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, du fait notamment de déclarations d’un diplomate marocain. Surtout, déplore-t-il, que cela intervient « après la troisième invitation faite par le roi Mohammed VI et sa main tendue pour la réconciliation et le début d’un dialogue avec les frères d’Algérie sans condition ».
C’est une pluie de regrets que vient de déverser le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, après la décision prise par de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc. Cela intervient après la sortie d’un diplomate marocain, qui a fait des déclarations en lien avec la situation du peuple kabyle en Algérie.
Ramtane Lamamra qui « se dresse en fervent défenseur du droit à l’autodétermination, refuse ce même droit au peuple Kabyle, l’un des peuples les plus anciens d’Afrique, qui subit la plus longue occupation étrangère », avait indiqué Omar Hilale, ambassadeur Représentant permanent du Maroc à l’ONU.
Cette sortie du diplomate marocain intervenait en réaction aux allégations du ministre algérien des Affaires étrangères, sur la question du Sahara Occidental, à l’occasion du débat général de la réunion ministérielle du Mouvement des Non-Alignés (MNA), qui s’était tenue par visioconférence, les 13 et 14 juillet derniers. « C’était la réaction de l’ambassadeur représentant permanent du royaume aux Nations Unies », a indiqué el Othmani.
« Il ne s’agit pas d’une position politique qu’il a exprimée, mais plutôt une réaction contre-argumentaire… Mais, ce n’est pas une position politique du Maroc », a tenté d’apaiser El Othmani, regrettant que cette décision soit prise « après la troisième invitation faite par le roi Mohammed VI et sa main tendue pour la réconciliation et le début d’un dialogue avec les frères d’Algérie sans condition ».
Non sans tenter d’apaiser le climat, le chef du gouvernement marocain a par ailleurs indiqué que « le royaume du Maroc restera toujours fidèle à son principe qui est d’œuvrer pour la construction d’une Union maghrébine harmonieuse et forte, capable de relever les défis du XXIᵉ siècle ».