Des milliers de citoyens de Kabylie on rendu, hier, à Taourirt Moussa, un vibrant hommage au chanteur Lounès Matoub assassiné il y a dix ans, jour pour jour, à Tala Bounane, non loin de Beni Douala.
Notre correspondant en Algérie
Le chantre de l’Amazighité, Lounès Matoub, assassiné un certain 25 juin 1998 à Tala Bounane, non loin de Beni Douala, fait encore une fois parler de lui à l’occasion de la commémoration du 10ème anniversaire de son assassinat.
Ils étaient, hier mercredi, des milliers à venir à Taourirt Moussa, son village natal, pour se recueillir sur sa tombe. Un hommage en sa mémoire qui a suscité beaucoup d’émotion parmi les présents qui exigent toujours des éclaircissements sur les circonstances et le mobile de son assassinat.
Na Aldja, la mère du défunt rebelle, et Malika, sa sœur, étaient au rendez-vous aux côtés des délégués des aarchs (Mouvement citoyen de Kabylie) et des différents représentants d’associations.
La lumière n’a toujours pas été faite sur son assassinat
Sur le lieu de son assassinat, Tala Bounane, une gerbe de fleur a été déposée. Et les milliers de personnes qui s’y sont rendus ont continué par la suite leur route vers son village natal de Taourirt Moussa, lieu de sa dernière demeure. C’est là où se situe également le siège de la fondation qui porte son nom et dont les militants défendent toujours sa cause, à savoir l’Amazighité.
Une minute de silence y a été observée et tous les présents, parmi lesquels il conviendra de citer la délégation du club de la Kabylie, la JSK, partageaient le combat de la sœur du défunt rebelle qui laissait entendre : « Quoi qu’il en soit, nous continuerons le combat pour que la vérité soit faite au sujet de l’assassinat de Lounès ».
La fondation Matoub Lounès ne compte pas lâcher prise et exige toujours que la lumière soit faite sur les circonstances de l’assassinat du rebelle, le 25 juin 1998 alors qu’il était en pleine ascension dans son élan revendicatif.
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