Les prix du pétrole ont chuté de façon vertigineuse au point d’inquiéter le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a convoqué une réunion de crise avec ses ministres en charge des questions économiques.
Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a réagi à la chute vertigineuse des prix du pétrole, en réunissant, mardi soir, un conseil des ministres restreint autour de cette question essentielle de l’économie algérienne.
C’est en présence du vice-ministre de la Défense, du gouverneur de la Banque d’Algérie et de six ministres, notamment du Budget, de l’Energie, de l’Industrie, des Finances, du Commerce et de l’Agriculture, qu’Abdelaziz Bouteflika a tenu un conseil des ministres restreint. « Face à cette inquiétante crise, l’Algérie dispose d’une certaine marge de manœuvre résultant d’un désendettement public anticipé quasi-total », a confié le dirigeant algérien qui explique que cette marge de manœuvre est rendue possible par « des réserves de change constituées, ainsi que de l’épargne publique accumulée au niveau du Fonds de régulation des recettes ».
Qualifiant la crise pétrolière de « sévère », Bouteflika n’a cependant pas remis en cause son programme quinquennal s’élevant à 250 milliards de dollars, ou la politique d’investissement publics. A l’issue de ce conseil des ministres restreint, un communiqué a été publié, stipulant que le président de la République a instruit le gouvernement d’assurer un suivi permanent de l’évolution des prix du pétrole, et d’examiner, trimestriellement, sous la direction du Premier ministre, toute adaptation qui s’avérerait nécessaire dans la gestion économique et budgétaire.
Le communiqué précise en outre que Bouteflika a demandé au gouvernement d’exclure toute remise en cause de la politique d’investissements publics qui demeure le moteur de la croissance et de la création d’emplois et qui permet aussi de répondre aux besoins sociaux de la population, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement et de la formation, de la santé, et du logement. A noter que l’Algérie tire 95% de sa recette extérieure du pétrole, qui représente également 60% de sa fiscalité.
