Situé à 20 kilomètres du chef-lieu de la commune de Mendès, le village Chewala, isolé et abandonné par le gouvernement, crie à l’aide.
La jeunesse de Chewala crie à l’aide. Chaque matin, les enfants de ce village, situé à 20 kilomètres du chef-lieu de la commune de Mendès, dans la wilaya de Rlizane, au nord-ouest de l’Algérie, se lèvent à 4 heures. Parqués à bord d’une camionnette, ils doivent parcourir, matin et soir, 20 kilomètres interminables pour rejoindre leurs écoles respectives situées à Mendès, par le seul chemin qui existe à Chewala. Une route totalement dégradé. C’est le lourd tribut à payer pour continuer à être scolarisés. Les parents d’élèves demandent au gouvernement algérien d’agir.
Les enseignants aussi ne sont pas épargnés. « Nous vivons un isolement, surtout que tous les transporteurs ont abandonné l’itinéraire au point où tous les enseignants de la région sont acheminés vers leurs établissements respectifs à bord d’une camionnette », ont affirmé des citoyens de Chewala à El Watan.
L’eau, une denrée rare
Outre les problèmes de transports et de routes à Chewala, les parents d’élèves ont exprimé leurs inquiétudes face au manque de chauffage dans les écoles et les repas servis souvent froids en pleine période d’hiver. Ils sont moins de 3 000 personnes à vivre dans localité montagneuse et se sentent abandonnés.
Autre problème, l’accès à l’eau potable. Pourtant, Relizane est une région où l’eau coule en abondance. Lors de sa dernière visite, le ministre des Ressources en eau avait pourtant promis d’alimenter les communes en eau potable. « Mais en réalité pas moins de 40% de la population, soit le monde rural, en est privé », lance un habitant de la région.
Enfin, Chewala, « martyre de la décennie noire », est en quête de logements ruraux afin de préserver le peuplement de la région. Le gouvernement algérien répondra-t-il à l’appel au secours de Chewala ?