Ayant noté beaucoup de lacunes et d’insuffisances dans le secteur de l’agriculture, le président de la République d’Algérie, Abdelaziz Bouteflika, a adressé une note d’inquiétude lue en son nom par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.
Le président de la République d’Algérie, Abdelaziz Bouteflika, est inquiet. Et il l’a fait savoir. Le chef de l’Etat a en effet adressé une note d’inquiétude lue en son nom par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.
Commençant par affirmer que les avancées réalisées en matière de développement agricole « nécessitent davantage d’efforts afin de parvenir à garantir la sécurité alimentaire à notre peuple et à augmenter l’apport de l’agriculture à la croissance nationale et à la diversification de l’économie», a relevé par la suite que l’économie agricole «souffre d’une faible structuration qui expose cette activité fondamentale à la spéculation », Bouteflika a déploré « le désintérêt des jeunes pour l’activité agricole (….) ».
« Oui, nous notons avec inquiétude le phénomène du vieillissement dans le milieu agricole, et c’est pourquoi nous exhortons nos jeunes à s’intéresser davantage à cette activité lucrative pour les agriculteurs et capitale pour nous tous, en tant que peuple et en tant que pays », déplore le Président algérien, qui, évoquant les efforts consentis par l’Etat pour accompagner les agriculteurs depuis près de deux décennies, a soutenu que « ce plan visait à encadrer le renouveau agricole et à relancer le secteur en encourageant les agriculteurs et en mettant à contribution les initiatives privées à travers la mise en valeur des terres et l’investissement ».
« En couronnement de cet encadrement et de l’intérêt porté par les pouvoirs publics, j’avais annoncé, lors de notre rencontre début 2009, un programme de soutien financier de l’Etat à toutes les filières de l’économie agricole ainsi qu’au développement rural », a rappelé le dirigeant, qui lance un appel aux jeunes pour « s’intéresser davantage à cette activité lucrative pour les agriculteurs et capitale pour nous tous, en tant que peuple et en tant que pays ». « L’amélioration de notre produit agricole, insiste Bouteflika, nécessite aujourd’hui une plus forte participation des industries agroalimentaires à l’exploitation de notre produit agricole afin de couvrir les besoins du marché local, d’une part, et offrir des débouchés au produit agricole, d’autre part ».
Bouteflika, qui promet que l’Etat va veiller « par toutes ses capacités, à soutenir l’activité agricole afin de la propulser vers plus de progrès », exhorte « les hommes d’affaires et les investisseurs à un plus grand intérêt pour la promotion de nos exportations agricoles. L’exportation qui, faut-il le rappeler, est une activité à part entière nécessitant des capacités et des compétences complémentant le travail des agriculteurs et contribuant à la préservation des équilibres financiers extérieurs ».