Abdelaziz Bouteflika s’est exprimé publiquement lundi à la télévision pour la première fois depuis son AVC. Le président algérien, dont la voix était à peine audible, a annoncé qu’il a déposé officiellement sa candidature pour un quatrième mandat.
Sa voix est à peine audible. Mais Abdelaziz Bouteflika tente tant bien que mal de parler. Pour la première depuis son AVC survenu le 27 avril 2013, qui lui a valu d’être hospitalisé 80 jours en France, le président algérien s’est exprimé publiquement lundi. Les images ont été retransmises à la télévision publique. Le chef d’Etat y annonce qu’il a déposé sa candidature pour un quatrième mandat. « Je suis venu déposer officiellement ma candidature conformément à l’article 74 de la Constitution et à la loi électorale », a-t-il déclaré.
Aux yeux des autorités, ces images devraient éteindre l’incendie qui continue de faire rage concernant l’état de santé du chef d’Etat et sur sa capacité à gouverner de nouveau le pays. Cette question est sur toutes les lèvres actuellement en Algérie. Cette nouvelle opération de communication suffira-t-il à rassurer les électeurs? Rien n’est moins sûr. Assis dans un fauteuil en face du président du Conseil constitutionnel Mourad Medelci, on voit un Abdelaziz Bouteflika très affaibli. La question de nombreux observateurs qui se demandent comment il réussira à assurer les lourdes fonctions d’un chef d’Etat avec une santé qui ne tient plus qu’à un fil semble plus que jamais légitime.