Algérie : Bouteflika prolonge son 4e mandat


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L'ex-Président algérien, Abdelaziz Bouteflika
L'ex-Président algérien, Abdelaziz Bouteflika

Le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré qu’il renonçait à briguer un cinquième mandat et a reporté sine die le scrutin présidentiel, prolongeant de fait sa magistrature.

Après 20 années au pouvoir, le chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, a renoncé à briguer un cinquième mandat à la tête de ce pays d’Afrique du Nord. Dans le même temps, le Président a reporté sine die l’élection présidentielle. Cette décision intervient après deux semaines de manifestations inédites.

En prenant la décision de renoncer à un cinquième mandat et de reporter les l’élection présidentielle, Abdelaziz Bouteflika se maintient ainsi en poste jusqu’à nouvel ordre, d’autant qu’il n’a a pas encore été question de démission. En clair, Bouteflika prolonge son quatrième mandat présidentiel qui devait prendre fin dans un peu plus d’un mois : le 18 avril 2019.

Atteint d’un cancer de l’estomac depuis 2005, le chef de l’Etat algérien est extrêmement affaibli par un accident vasculaire cérébral qui l’a cloué dans un fauteuil roulant depuis 2013. L’annonce de sa candidature à un cinquième mandat a déclenché, depuis le 22 février 2019, une série de manifestation dans son pays. De retour, ce 10 mars 2019, de Genève où il se trouvait depuis le 24 février pour des examens périodiques, Abdelaziz Bouteflika, qui a trouvé son pays dans une contestation montre, a tenté de calmer les ardeurs.

Dans un message à la nation publié ce lundi 11 mars, à trois jours de la publication par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des candidats admis, Bouteflika, dans texte publié par l’agence nationale APS, écrit : « Il n’y aura pas de cinquième mandat et il n’en a jamais été question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m’assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l’assise des fondations d’une nouvelle République ».

Bouteflika précise que la Présidentielle aura lieu « dans le prolongement d’une conférence nationale chargée de réformer le système politique et d’élaborer un projet de Constitution d’ici fin 2019 ». Ceci dans le but, dit-il, de « remettre les charges et les prérogatives de président de la République au successeur que le peuple algérien aura librement élu ». Ce qui maintient Bouteflika au pouvoir. Jusqu’à quand ? C’est là toute la question.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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