Selon le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le président Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé en France depuis avril et dont l’état de santé crée la controverse, continuerait de diriger son pays.
Malgré son état de santé fragile, le président algérien Abdelaziz Bouteflika continue de diriger son pays ? « Il le fait au quotidien et je vous le confirme. C’est le ministre des Affaires étrangères qui parle », a dit Mourad Medelci. « Nous recevons au quotidien ses encouragements, directives et ses décisions », a précisé le ministre, lundi, note l’AFP.
Le chef de la diplomatie algérienne est par ailleurs revenu sur « l’intense activité diplomatique que connaît l’Algérie, qui attire beaucoup de monde ». « C’est le chef de l’Etat qui en est l’acteur et continue de l’être », a-t-il précisé.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, âgé de 76 ans, a été hospitalisé en France, le samedi 27 avril, à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, à la suite d’un AVC. Avant d’être transféré, trois semaines après, à l’hôpital militaire des Invalides.
L’opposition s’organise
Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a rappelé dimanche aux médias que le gouvernement n’avait « rien à cacher » sur la santé du président Abdelaziz Bouteflika. « Nous n’avons rien à cacher et n’avons pas à avoir peur (…) les responsables doivent travailler en toute transparence et déclarer à la presse ce qu’ils ont comme informations », a souligné le chef du gouvernement algérien lors de l’ouverture d’un colloque sur la communication institutionnelle.
Cela fait 45 jours que le président algérien Abdelaziz Bouteflika est soigné en France. Une longue absence qui inquiète les Algériens mais surtout qui laisse un vide politique. L’opposition politique du pays s’organise ainsi pour, pourquoi pas, détrôner le chef d’Etat souffrant : des anciens députés, Abdesselam Rachedi, Hamid Ouazar et Tariq Mira ont lancé une « campagne nationale pour la deuxième République », rapporte Boursorama.com. Et d’ajouter : « Un nouveau groupe de quatorze partis politiques, en majorité islamistes, a aussi demandé à ce qu’ »un débat national soit ouvert » en vue « des échéances électorales » ».