En Algérie, la nomination de Boualem Bessaih au poste de ministre d’Etat, conseiller auprès du président de la République, représentant personnel du chef de l’Etat fait débat, au point que certains affirment que l’homme est la dernière carte de Bouteflika en vue de sa succession.
Boualem Bessaih pour gérer l’après-Bouteflika ? C’est en tout cas la conviction de nombre d’Algériens, suffisant pour que la presse algérienne tire ses conclusions de la nomination nouvelle de Boualem Bessaih, âgé de 86 ans, au poste de ministre d’Etat, conseiller auprès du président de la République, représentant personnel du chef de l’Etat.
En effet, selon le Matin.dz, cette nomination pourrait paraître à première vue inadaptée, voire choquante, mais quand on se rappelle que le chef de l’Etat n’agit jamais fortuitement, l’on comprend alors que l’octogénaire est là pour un but précis. Le journal est catégorique et affirme que « Abdelaziz Bouteflika ne briguera pas un cinquième mandat et n’entend pas le crier sur tous les toits. Son successeur, Abdelaziz Bouteflika veut le désigner lui-même mais pas dans l’immédiat. Il adore faire durer le suspense et ne dévoilera donc sa stratégie qu’au dernier moment, à un homme de confiance, Boualem Bessaih en l’occurrence ».
Convoquant l’histoire, le Matin.dz souligne « que Bouteflika est plus que convaincu que le défunt Président Houari Boumediène avait laissé une lettre testament par laquelle il désignait Abdelaziz Bouteflika comme son successeur. Même s’il ignore toujours par qui, le chef de l’Etat demeure tout de même sûr et certain que cette lettre a été détournée dans le but évident de le priver d’une présidence qui lui revenait de droit, du moins c’est qu’il pense et ce qu’il a affirmé publiquement ».
Ne voulant absolument pas commettre la même erreur, Abdelaziz Bouteflika, qui « pourrait aisément laisser tous les secrets possibles et imaginables à son frère cadet, Saïd, mais comme il affectionne l’intrigue et l’art de surprendre son monde », aurait donc jeté son dévolu sur Boualem Bessaih, d’où sa nomination nouvelle. Et selon le journal, il apparaît comme l’homme de confiance, qui « appliquera à la lettre ce que lui confiera le chef de l’Etat et gardera à jamais le silence sur une succession qui sera tout, saut démocratique ». Wait and see !