L’auteur du livre « Bouteflika une imposture algérienne », Mohamed Benchikou, dénonce un réveil tardif du dirigeant algérien tout en magnifiant les actes osés par le roi du Maroc, Mohammed VI.
Un gros pavé jeté dans le jardin du Président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Qui a osé le faire, serait-on tenté de demander. Personne d’autre que Mohamed Benchikou, l’auteur du livre « Bouteflika une imposture algérienne », qui donne une signification au soudain regain d’intérêt de Bouteflika pour l’investissement en Afrique, dénonçant un réveil tardif du chef de l’Etat algérien. dans le même temps, l’auteur du livre encense le roi du Maroc Mohammed VI.
« Le président de la République n’a fait aucune visite d’Etat dans une capitale africaine quand le roi du Maroc n’hésitait pas à chausser les bottes du prospecteur, multipliant les tournées dans le continent, contribuant à la mise en place d’un impressionnant réseau marocain de banques, d’entreprises et de représentations économiques, le tout porté par un lobbying efficace », a sévèrement critiqué Mohamed Benchikou.
Le fondateur du quotidien Le Matin, qui a été fermé sur instructions des autorités algériennes, caricature cette tentative tardive de son pays de « réintégrer une compétition dans la précipitation à la suite de la chute des prix du pétrole (…). Le terrain perdu du fait de notre absence diplomatique en Afrique est considérable. Une bonne partie a été récupérée par le Maroc voisin qui est ainsi devenu le premier investisseur en Afrique de l’Ouest, très loin devant l’Algérie », explique l’auteur dans un article publié dans les colonnes de Tout sur l’Algérie.
Mohamed Benchikou ne s’arrête pas en si bon chemin. Pour lui, « ce qui sépare, dans ce domaine, l’Algérie du Maroc c’est, en fin de compte, ce qui sépare une économie rentière d’une économie managériale basée sur la liberté d’entreprendre. La seule philosophie économique algérienne se réduit à vendre du pétrole ; les outils de conquête de marchés sont inopérants du fait de l’immobilisme, du contrôle politicien, de la centralisation des décisions économiques et des calculs politiciens ». Un gros pavé ainsi jeté dans le jardin du Président algérien.
