Une attaque terroriste a visé un poste de la garde communale dans le village de Chréa, en Kabylie, dans la nuit du lundi à mardi. L’attentat, dont les auteurs sont affiliés au Groupe salafiste pour la prédication et le combat, s’est soldé par la mort d’un garde communal.
De notre correspondant en Algérie
Un important groupe terroriste affilié au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a pris pour cible, dans la nuit du lundi à mardi, un poste de la garde communale de Chréa. Ce village est situé dans la localité de Sidi Ali Bounab, une région de Kabylie très connue pour être une zone de repli pour les groupes armés.
Selon des sources crédibles, ce groupe était composé d’une trentaine d’hommes armés de kalachnikovs et de « Hebheb », un canon de fabrication artisanale. Vêtus en tenue afghane et militaire, les terroristes ont commencé à encercler le poste avant de l’arroser de tirs.
Les gardes communaux ont riposté et évité le pire : l’incursion des assaillants à l’intérieur de la structure. Ils ont cependant perdu l’un des leurs dans l’accrochage, long et violent. Huit personnes, dont cinq militaires, ont par ailleurs été blessées.
Le bilan aurait été plus lourd sans l’intervention en renfort des unités de l’armée nationale populaire, qui a fait fuir les terroristes qui s’étaient retranchés dans le massif forestier environnant.
Après une relative accalmie, la Kabylie, à l’instar des autres contrées d’Algérie, enregistre un retour du terrorisme. Beaucoup de spécialistes estiment qu’il s’agit d’une stratégie destinée à desserrer l’étau des forces de l’ordre, notamment sur les massifs et forêts dans le Centre du pays.