Algérie : attentat meurtrier à Bordj-Menaiel


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Un attentat meurtrier a eu pour théâtre, mardi dans la matinée, la ville de Bordj-Menaiel relevant de la wilaya de Boumerdes. Deux policiers y ont perdu la vie et trois citoyens de passage sur les lieux ont été légèrement atteints. Le centre du pays reste en proie à l’insécurité.

De notre correspondant

La ville de Bordj-Menaiel, dépendant territorialement de la wilaya de Boumerdes, s’est reveillée, hier, dans la terreur. Un engin explosif dissimulé dans un sachet en plastique et placé à proximité du bureau de poste de la ville a tonné au passage des deux policiers. Ils sont morts sur le coup. La bombe a fait également trois victimes parmi les passants, qui ont été transportés dans le centre hospitalier de la ville. L’engin a été actionnée à distance selon des sources dignes de foi.

La terreur reprend ainsi ses droits après une période d’accalmie relative, alors que les services de sécurité poursuivent leur lutte. Mais l’insécurité dans la région est chronique. Le centre du pays vit une période des plus critiques depuis l’accession de l’Algérie à l’indépendance.

En plus du terrorisme, le grand banditisme apporte, chaque jour, à la région son lot de malheur. Régulièrement des citoyen sont délestés de leurs voitures ou agressés à l’arme blanche. Des voyous et psychopathes dressent de faux barrages et raflent tout ceux qui empruntent les routes de certaines localités comme Takhoukht ou Maâtkas.

Même si l’étau se resserre de plus en plus sur les groupes armés affiliés à la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb (AQMI) qui infestent les monts de Sidi Ali Bounab, non loin d’Oued Ksari, des actions sporadiques se produisent à chaque baisse de vigilance. Le début du mois de septembre en a été émaillé. Ainsi, le 1er septembre, un kamikaze à bord d’un véhicule s’est jeté contre un convoi militaire à Zemmouri, une commune relevant territorialement de la daïra de Bordj Menaiel, causant la mort de deux soldats et des blessures à cinq autres. Cet attentat intervenait quelques semaines seulement après la mise hors d’état de nuire de l’émir Hodeïfa El Assimi et de deux autres de ses acolytes.

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