La première réunion du bureau politique du Front de libération nationale a eu lieu ce lundi. Au programme : les relations entre Saâdani et Sellal, la victoire de Bouteflika et la révision de la Constitution.
Le bureau politique du Front de libération nationale (FLN) s’est réuni ce lundi au siège du parti à Hydra, à la demande du secrétaire général Amar Saâdani. Le rassemblement a été l’occasion d’évoquer la victoire du Président Abdelaziz Bouteflika à la Présidentielle du 17 avril, arrivé en tête avec 81,53% des voix, ainsi que les « questions liées à l’évolution de la scène politique ».
Le FLN, qui a défendu la candidature du Président Abdelaziz Bouteflika, souhaite préserver son rôle de « leadership afin de contribuer effectivement et positivement aux côtés du dirigeant algérien dans les étapes qui suivent, notamment l’application de son programme », selon le communiqué sanctionnant cette réunion.
Amar Saâdani a saisi l’occasion pour dissiper tout malentendu qui existerait entre lui et Abdelmalek Sellal. Dans une déclaration à TSA, Saâdani a indiqué que « le FLN n’a aucun problème avec Abdelmalek Sellal ». « M. Sellal est militant du FLN. Il détient une carte d’adhésion depuis 1988 », a ajouté le dirigeant du parti.
Révision de la Constitution en automne
A propos de la demande de nommer un Premier ministre issu du parti majoritaire, Amar Saâdani affirme qu’elle est liée à la révision de la Constitution. Il affirme même que « le FLN et moi-même ne visons pas une personne à travers cette revendication ». En d’autres termes, « le FLN ne cible pas Sellal », indique-t-il.
La révision de la Constitution « devrait intervenir en septembre ou octobre », d’après Saâdani. Elle sera « le premier chantier politique » qu’entamera le Président Bouteflika. Etant donné son état de santé, Abdelaziz Bouteflika aura-t-il les capacités à chapeauter ce projet ? Certains se posent la question de la nomination d’un Vice-président, auquel cas Bouteflika pourrait ne pas « recourir à la révision de la loi fondamentale », précise Saâdani. Cette révision a pour objectif, selon ce dernier, de définir la nature du régime politique algérien. « Pour ce quatrième mandat, le Président est appelé à poursuivre les réformes entamées » à travers, notamment, « la séparation des pouvoirs, la définition du rôle du Parlement et des différentes institutions ».
Après de nombreux faits de répression, de plaintes liées à la restriction de la liberté de la presse, selon Saâdani, Bouteflika fera un pas en avant en faveur de « la liberté de la presse », mais aussi de « la réconciliation nationale, tamazigh ». La prochaine Constitution définira aussi les mécanismes ayant trait à la « désignation du Premier ministre ».